24 avril 2012

Témoignage d'une ancienne adepte du métal.

Nous remettons en ligne cet autre témoignage reçu en avril 2011.
" Voilà jour pour jour 2 ans que Dieu m' a sortie des enfers dans lesquels je m'étais laissée tomber.
Trois ans auparavant, je suis tombée amoureuse d'un jeune passionné par le "métal". Sa vie tournait autour de cette musique et de toute l'idéologie l'entourant. Je dois dire que les métalleux sont pour la plupart des personnes en quête de valeurs telles que l'honnêteté, l'honneur et ont une certaine morale. Toutefois, ils éprouvent le besoin de rejeter la société et finissent par se croire supérieurs aux autres. Pour ma part, je n'entrais pas dans cet univers qui pourtant me fascinait tant il est puissant.


Après quelques années, j'ai décidé de rompre avec ce garçon, et ce fut le top-départ pour l'enfer. Le plus souvent, lorsque le chagrin vous submerge, il est plus facile de laisser la colère vous envahir. C'est ce que je fis. Je passais mes journées à écouter du Métal Symphonic ou du Heavy métal ( Nightwish, Within Temptation, Manowar...etc). En général, je n'aimais pas du tout les chansons violentes, mais par contre je me laissais comme envouter par celles qui étaient mélancoliques et du genre romantiques ( cimetières, univers elfique, sentiments obscurs). Les voix d'opéra des chanteuses me lacéraient littéralement le coeur, et ne firent qu'accentuer ma peine. Ce n'est pas en chantant la mort, qu'on peut la vaincre.

Ensuite, j'en vins à me haïr d'une telle manière que la moindre parcelle de mon corps me faisait horreur, je me vomissais du plus profond de mon coeur. Puis, de là, je me mis à détester Dieu. Ma haine était telle que je ne supportais plus aucune conversation sur l'Eglise, Dieu, ou la Sainte Vierge. Aller à la messe chaque dimanche me rendait malade. Je ne supportais plus mes parents, et les disputes avec mon père étaient quasi quotidiennes.

Personne ne voyait ma souffrance, personne ne réalisa que je sombrais jour après jour dans les ténèbres. Alors je commençais à m'habiller de noir, et à me maquiller les yeux de manière prononcée. Mes vêtements étaient comme le reflet de mon coeur; je me sentais provocante, forte et protégée. Mon dégoût de moi-même s'accentua tant, que je passais mes soirées enfermée dans ma chambre à écrire des poèmes sombres, à écouter du métal. Je retardais toujours plus le moment de m'endormir car alors, les angoisses s'emparaient de ma tête et de mon coeur. Et là, dans le silence, je hurlais mes angoisses, en m'étouffant dans mon oreiller. Jusqu'à ce que je trouve un moyen ou plutôt une fuite plus efficace pour me calmer : l'automutilation.
Il est difficile de comprendre les gestes d'une personne qui trouve du réconfort et du plaisir dans la scarification : on va dire que se blesser libère de toute pensée négative, et que le fait de controler sa souffrance physique (contrairement à la souffrance morale) rassure. Enfin... rassure 5 minutes. Cette maladie qu'est l'automutilation, est comme le seul moyen de fuir sa propre folie. Car je devenais folle.
En avril 2009, des amis m'emmenèrent avec eux vivre le Triddum pascal, dans une communauté religieuse. J'avoue que je n'y allais que pour être en présence de leur famille. Vivre 3 jours au milieu de familles catholiques et assister à tous les offices religieux fut pour moi un vrai calvaire, surtout que l'on insistait auprès de moi pour que j'aille rencontrer un prêtre dans la Confession.
Mais Dieu m'attendait.
Le Samedi Saint, je pris la décision de confesser 3 petits péchés afin de faire comme tout le monde.... je suis restée 30 minutes dans le confessional ! A peine entrée, et à genoux, mon coeur s'est comme ouvert d'un coup, les mots et mes larmes purifièrent mon âme et le prêtre me rendit l'espérance : "Ma fille, tu as du prix aux yeux de Dieu, IL T AIME, quitte tes vêtements de tristesse."
Dès lors, le Seigneur me donna toutes les grâces nécessaires pour sortir des griffes de Satan : j'ai mis 9 mois à cesser d'écouter du métal et Visual-Kei (métal japonais), 1 an à cesser de me vêtir de noir, et je continue encore aujourd'hui à avancer, avec l'aide d'un prêtre. Car, il ne faut pas rester seul dans ce genre de combat : Satan revient sans cesse à la charge.
A présent, je réalise combien mon âme est fragile, mais purifiée de toute haine de Dieu et de moi-même.
Gloire à Dieu !

Pour terminer, il est important de réaliser que les styles gothique et métalleux ne sont pas simplement des modes passagères mais la marque d'un plus grand mal. Les jeunes vous diront en riant qu'ils ne font rien de mal et que leurs chansons ne sont que provocation. Mais en réalité, le Grappin s'approprie leurs peines, et les attire en leur faisant croire qu'ils appartiennent à une élite, à un monde à part. Il n'y a donc pas de doute ! le métal (qu'il soit dit chrétien ou autre) n est pas de Dieu."

Cyrielle T.