5 juin 2017

Hellfest 2017 : Mobilisation acte 3



Il y a peu de temps, l'association des " Amis du Collectif pour un Festival Hellfest Respectueux de Tous" annonçait " Nous ne lâcherons pas" et précisait qu'elle prendrait d'autres initiatives après la mise en demeure initiée par son conseil juridique.




La première de ces nouvelles initiatives prend la forme d'un dépôt de plainte au pénal / Hellfest pour diffusion indéniable de "messages de haine et de violence" ET pour "provocation au suicide". La plainte a été adressée au Procureur de la République de Nantes le 2 juin sur la base des titres interprétés lors des programmations du Hellfest de 2014 à 2016. Cette plainte est accompagnée d'un important dossier descriptif des groupes incriminés.


Lors de l’édition de juin 2014, sur trois journées consécutives, ont été diffusées plusieurs chansons incitant à la haine, à la violence, au meurtre ou au suicide.

Lors de l’édition du Hellfest 2015, l’association HELLFEST PRODUCTIONS a choisi de convier notamment les groupes "Sodom", "Mayhem", "Marilyn Manson" et "Venom".

Lors de l’édition  2016 ont été conviés  les groupes "All Pigs Must Die", dont les thématiques visées sur le site Encyclopedia Metallum sont la haine et la destruction, Inquisition invitant au meurtre des chrétiens, "Dark Funeral" incitant à la violence et à la cruauté, "Deicide"qui, déjà invité en 2006 mais dont la venue avait été annulée par l’association HELLFEST PRODUCTIONS suite aux profanations de lieux de culte en Bretagne avec des paroles du groupe, a été de nouveau convié au festival et  interprété « Scars of the Crucifix » dont les paroles incitent à la souffrance et au suicide, "Slayer", déjà intervenu lors de plusieurs éditions du festival, a interprété « Disciple » dont plusieurs paroles font l’apologie du suicide, de l’auto destruction et de la violence…

L’article 227-24 du Code pénal dispose que :

« Le fait soit de fabriquer, de transporter, de diffuser par quelque moyen que ce soit et quel qu’en soit le support un message à caractère violent...soit de faire commerce d’un tel message, est puni de trois ans d’emprisonnement et de 75 000€ d’amende lorsque ce message est susceptible d’être vu ou perçu par un mineur. Lorsque les infractions prévues au présent article sont soumises par la voie de la presse écrite ou audiovisuelle ou de la communication au public en ligne, les dispositions particulières des lois qui régissent ces matières sont applicables en ce qui concerne la détermination des personnes responsables ».

Il ressort des paroles rapportées ci-dessus un message de haine et de violence indéniable.

L’article 223-14 du Code pénal dispose que :

« La propagande ou la publicité, quel qu’en soit le mode, en faveur de produits, d’objets ou de méthodes préconisés comme moyens de se donner la mort est punie de trois ans d’emprisonnement et de 45.000€ d’amende »...

Dans ce contexte, l'association  encourage d'ores et déjà les citoyens-électeurs à interpeller les pouvoirs publics financiers du Hellfest ( Mairie de Clisson et Conseil départemental 44) mais aussi les candidats aux législatives, de Loire-Atlantique notamment.

Par ailleurs, l'association lance sa "Pétition nationale 2017" pour accompagner sa démarche juridique.



Elle invite enfin à soutenir son action, notamment financièrement.




Addendum du 16 juin : le défi débat public est confirmé !